Guide Vuitton 2012

guide_vuitton2012 Guide Vuitton 2012 A la une Presse Tendances

HÔTEL DU TRIANGLE D’OR

Boutique hotel musical

Rickie Lee Jones. Archie Shepp. Jacques Higelin. Manu Katché. MC Solaar. Cela pourrait être l’affiche d’un Festival estival. C’est ici le livre d’or à l’envers d’une idée décorative conçue par l’architecte d’intérieur Philippe Maidenberg, à qui l’on doit de nombreux hôtels parisiens, dont Le Six, rue Stanislas, le 123, rue du Faubourg-Saint-Honoré et le Joyce. N’ayant pas froid aux yeux, il s’en est allé demander à ces artistes, chanteurs, jazzmen, de s’impliquer dans le décor des chambres d’un trois-étoiles judicieusement placé à portée de voix de l’Olympia. Tout, du mobilier à l’ambiance, reprend en chœur l’atmosphère de la scène, des coulisses, des concerts, des loges ou de studios. À tel point que Maidenberg a dessiné, à la demande du saxophoniste Archie Shepp, un tabouret de scène réalisé par les ateliers de la manufacture Pleyel. Pas de couac dans le décor : la ligne mélodico-graphique a été assurée par son frère Michel Maidenberg, directeur de création de la revue Faux Q.

HÔTEL JOYCE

Charme amusant

Avec dix-sept établissements parisiens, le groupe Astotel compte parmi les plus entreprenants de la place, visant le créneau commode des trois-étoiles, dont il étire la catégorie en trois registres, histoire de mieux distinguer ses concepts. Le Joyce, inauguré en 2009, relève de la catégorie « prestige », sur le papier du moins, tandis que son décor et ses prestations en font une amusante adresse pleine de malices décoratives signées Philippe Maidenberg, qui a déjà réalisé plusieurs hôtels pour cette même chaîne. Fil rouge: Paris, avec une Tour Eiffel sens dessus dessous. Fil noir : le trompe-l’œil, avec ses têtes de lit de tour style dessinées sur les murs. On boude maintenant sa ceinture au petit déjeuner, pris bien calé dans un siège auto, appui-tête compris. Juste en face, le Monterosa (30, rue La Bruyère. IX’. Tél.: 01 48 74 87 90), Astotel de 36 chambres également réalisé par l’architecte.

HÔTEL LANGLOIS

Charme

Charme Langlois, ex-Hôtel des Croisés. Que de fois sera-t-on passé devant en se jurant un jour d’y entrer. Il aura fallu l’ouverture de la nouvelle Galerie VU’, dans l’ancien hôtel particulier du peintre Paul Delaroche, juste en face, pour que l’on se décide. Et là, le choc délicieux d’un voyage dans le temps ; mélange décoratif de toutes les belles époques — l’hôtel ouvrit en 1896 —, l’intérieur séduit par son charme désuet, son ambiance d’une autre ère, conservée avec le sourire. «Nouvelle Athènes » ravivée. La dame à l’accueil fait volontiers visiter : l’ascenseur, les couloirs, les sanitaires de couleur pastel des années 1930 et 1950 dans les grandes salles de bains, les luminaires… sur quel bouton a-t-on appuyé pour se retrouver en 1955 ? Il ne manque que Françoise Arnoul en nuisette et c’est un passage de La chatte sort ses griffes que l’on se rejoue. Prévoir d’y dormir et emporter avec soi un bouquin de Léo Malet. Boulevard… ossements, par exemple. L’intrigue de ces « Nouveaux Mystères de Paris » se déroule dans le IXe arrondissement. Ça lui va comme un gant de toilette.

TRIANGLE D’OR HOTEL

Musical Boutique hotel

Rickie Lee Jones. Archie Shepp. Jacques Higelin. Manu Katché. MC Solaar. It could be the poster for a summer festival. Here, it is the reverse guest book of a decoration idea created by interior designer Philippe Maidenberg, who is behind numerous Parisian hotels, including Le Six, rue Stanislas, le 123, rue du Faubourg-Saint-Honoré and the Joyce. Boldly, Philippe went to ask these artists, singers and jazzmen to get involved in the decoration of this 3-star hotel judiciously situated at voice range of the Olympia concert hall. Everything from the furniture to the ambiance, reminds the stage atmosphere, the backstage, the gigs, the dressing rooms or the studios. Up to the point where Maidenberg drew a stage tool as requested by saxophonist Archie Shepp, manufactured by the Pleyel workshops. No wrong note in the decor: the melodious graphics have been designed by his brother Michel Maidenberg, Creative Director of the Faux Q magazine.

JOYCE HOTEL

Amusing charm

With seventeen hotels in Paris, The Astotel Group is one of the most enterprising of the space, targeting the convenient market of the 3-star hotels, for which the group expands the category in three levels to better distinguish its concepts. The Joyce, inaugurated in 2009, is in the « prestige » category, on paper at least, while its decor and services make it an amusing address full of malicious decoration ideas signed by Philippe Maidenberg, who already accounts for several hotels for this very chain. Common themes: Paris, with an Eiffel tower upside-down, and the trompe-l’œil with its headboards drawn on the walls. Fasten your seat belt for breakfast time, in your car seat that includes the headrest. Just opposite, the Monterosa (30, rue La Bruyère. IXth. Tél.: 01 48 74 87 90), 36 bedroom hotel by Astotel also designed by the architect.

LANGLOIS HOTEL

Charm

Charming Langlois, ex-Hôtel des Croisés. How many times have we walked passed it swearing to walk in one day. It was not until the new VU gallery opened, in the former private mansion of the painter Paul Delaroche, just opposite, that we decided. And right there we experienced the delicious shock of time travel: a decorative mix of all Belle époques — the hotel opened in 1896 —, the inside appeals to the visitor with its passé charm, its ambiance of another era, kept with a smile. The « Nouvelle Athènes » revived.

The lady at the entrance gladly shows us around: the elevator, the corridors, the pastel 1930’s and 1950’s in the large bathrooms, the lamps… Which button did we push to find ourselves in 1955? Just add Françoise Arnoul in her nightie and you are reenacting a part of  La chatte sort ses griffes. Plan to sleep there and bring with you a book by Léo Malet. Boulevard… bones, for instance. The plot of these « New Mysteries of Paris » is taking place in the 9th arrondissement. Very suitable.